"I now walk.. into the wild"

Publié le 18 Août 2012

"I now walk.. into the wild"

A la recherche du passeport "perdu"

Il y a quelques heures, je me voyais déjà intituler ce premier article "faux départ". En effet: ce matin, et à deux jours seulement de mon départ, je n'avais toujours pas entre les mains le précieux sésame, le seul et unique objet indispensable à mon envol, celui qui est devenu le seul objet de mes pensées: mon passeport. Ayant commencé à m'inquiéter avant-hier, j'ai réussi à contacter le consulat de Bolivie en France (au bout de 25 appels en absence et 2 vérifications du numéro), pour leur demander de me renvoyer en urgence mon passeport avec le visa. Pourtant, hier matin, toujours aucun suivi de mon chronopost et nul trace de mon passeport. Finalement, à 16h, apparaît enfin sur mon écran le précieux "Le colis a été déposé par l'expéditeur".

Pourtant, moi et mon imagination débordante avons eu le temps d'imaginer les pires scénarios. Le plus basique: l'expéditeur a oublié de cocher l'option "à déposer le Samedi matin". Ou encore, le chronopost a glissé entre deux chariots de la Poste, il s'est faufilé sous un meuble d'archive énorme et la femme de ménage a mit un coup de balai qui a achevé son périple dans les méandres poussiéreux de la Poste Parisienne. Ou pire: le camion chronopost s'est ouvert sur la nationale d'Ossun, et son contenu s'est déversé dans un champ de mais, invalidant totalement mon passeport (là je plaisante, je n'ai pas été jusqu'à imaginer ça). Et là, là, c'est la ca-ta-stro-phe.

Finalement, après avoir manqué de sauter dans les bras de Mr Chronopost quand je l'ai vu arriver chez moi ce matin, je tiens enfin entre mes mains mon ticket d'entrée pour l'Amérique Latine, in extremist.

"Mais t'as pas trop peur de tout quitter (foie-gras, gateau à la broche compris), pour l'Amérique Latine (et ses ponchos et bonnets colorés) ?"

Après cette bonne dose de stress, me voilà enfin prête à m'envoler Lundi matin à Toulouse. Au programme du périple, 3 étapes essentielles: Toulouse-Rome, où j'attends 10h, puis Rome-BuenosAires en 13h et enfin BuenosAires-Santa Cruz en Bolivie. Là, je retrouve mon amie et camarade de Sciences Po Toulouse, Camille Fournier, avec qui je vais explorer une partie du continent pendant une semaine (du lac titicaca au Pérou). Ensuite, nous rejoindrons Cochabamba où nous allons effectuer notre stage dans l'ONG mano a mano Bolivia (www.manoamanobolivia.org/). Pour répondre à la question qui revient le plus souvent, je ressens évidemment une petite appréhension, comme pour toute aventure ou nouvelle expérience dans la vie. Je suis loin d'être dans une posture de fuite, et je sais déjà que mes Pyrénées, mes ami(e)s d'Ossun et de Toulouse, ainsi que ma famille vont beaucoup me manquer. Mais je réalise aussi un rêve et je suis très impatiente/excitée/motivée par cette nouvelle année qui se profile à l'horizon (que je compte bien partager avec vous). A très bientôt !

Rédigé par Adeline

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