D'Ossun à Valparaiso

Le défi était de taille: deux jours après les températures glaciales de Patagonie, nous devions affronter la chaleur étouffante du désert d'Atacama, au Nord du Chili. Welcome to Chile ! Pour une fois, je vais tenter de mettre plus de photos que de mots, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les images se passent de commentaires. Ensuite, je suis légèrement en retard sur l'écriture de mes articles, et je ressens une pressante envie de parler de Valparaiso (ville où je vis désormais). Et pour finir, j'ai envie d'être un petit peu égoiste et de garder quelques instants personnels (ce qui ne signifie pas que je ne les livrerai pas lors d'une petite soirée estivale, autour d'un barbeuc et d'un verre de bière). ENJOY chiquillos !

Jour 1: A l'assaut du désert d'Atacama

L'univers est magique: des scuptures naturelles constituées de sel et de terre s'étendent à perte de vue. Embarqués dans notre pick-up rouge et seulement munis de notre carte, nous sommes seuls au monde. L'objectif n'est pas de se perdre, mais de se retrouver.

A midi, pic-nic dans un verger niché au creux des falaises. L'ombre, la fraicheur, de l'eau ruisselante: la définition épicurienne du bonheur.

Fin de journée à la laguna chaxa... Aux alentours de 16h, les masques tombent : même perdus au milieu de groupes de touristes, nous restons bouches bée devant les dizaines de flamants roses qui peuplent l’endroit. Au même moment, le soleil se couche sur le désert. Alors c’est ça…la vie en rose.

Jour 2: Flotter dans l'eau et marcher sur la Lune.

Vous connaissez la "Mer morte" ? Je vous présente sa petite soeur chilienne, la laguna Cejar. Ici, impossible de se noyer: la quantité de sel est tellement importante que l'on peut faire la "planche" la plus parfaite de tous les temps.

L'après-midi, direction "los ojos de Caburgua", deux ronds parfaitement ciruclaires constitués d'eau douce. Un peu plus loin, sans doute l'un des plus beaux paysages, pourtant méconnus des touristes: la laguna de Terenbeque. Le retour se fera à l'arrière du pick-up avec Maman, telles les grandes aventurières que nous sommes !

Direction la "valle de la luna" pour le coucher de soleil ! Nous prenons notre temps pour nous ballader en voiture au coeur de ces roches dessinées par l'érosion et ses dunes sableuses conservées de toutes traces de passage humain.

Jour 3: en terres volcaniques

Aux lagunas Miscanti et Miñique, nous devons rester sur la route au milieu des bus bondés. Nous sommes loins de la magie de la veille... Au premier plan, quelques vigognes se balladent le long des lacs. Et en fond, on aperçoit les volcans enneigés, dont les coulées de lave ont été à l'origine des étendues d'eau en contrebas.

Jour 4: geysers del Tatio, 4000 mètres d'altitude

Réveil à 3h du matin, dans un camping qui vient juste de s'endormir. Après une compétition stupide avec les bus de tourisme, nous arrivons sur le site dans la nuit. Malgré l'obscurité, j'aperçois soudain une projection de fumée d'une dizaine de mètres sur ma droite. J'en reste bouchée bée. Progressivement, la nuit se fait moins obscure et dévoile des dizaines de geysers, tour à tour très hauts, très bruyants et très impressionnants. Plus le jour se dévoile, plus les geysers se cachent. Le phénomène est impressionnant: vers 7h du matin, il n'y en a plus aucun !

Jour 5 - l'Océan Pacifique

C'est une journée de joie et de tristesse, constituées de premiers et ultimes instants. Ce sont des retours en enfance, à la chasse aux coquillages et à l'observation des étoiles de mer. Je voudrai tant que le temps s'étire ou s'arrête, pour que nous restions là encore des journées entières. Mais la séparation du lendemain est inéluctable: la parenthèse se referme.